Chronique 93 : La dame du manoir de Wildfell Hall d'Anne Bronte

1848 (édition de 2012) - Archipoche - 564 pages 

La quatrième de couverture : L'arrivée de Mrs Helen Graham, nouvelle occupante du manoir délabré de Wildfell Hall, alimente tous les on-dit. Qui donc est cette mystérieuse artiste, qui se dit veuve et vit seule avec son jeune fils ? Quel inconvenant secret cache-t-elle ? Et pourquoi son voisin veille-t-il si jalousement sur elle ? 
Même Gilbert Markham, un prospère éleveur tombé sous le charme d'Helen, commence a douter d'elle. Il est vrai qu'Eliza Millward, sa promise, ne cesse de propager des ragots sur la dame du manoir. Un drame semble inévitable ...


Mon avis :  Depuis ma lecture l'été dernier de Jane Eyre écrit par Charlotte Bronte, j'ai envie de découvrir tous les écrits des trois sœurs Bronte. Il y a encore peu je ne connaissais pas les œuvres d'Anne, mais quand j'ai entendu parler de La dame du manoir de Wildfell Hall j'ai été très intriguée. 
Ce roman est connu sous plusieurs titres comme : La recluse de Wilfell Hall ou La châtelaine de Wildfell Hall, mais ces différentes appellations renvoient à la même histoire. 

Dès le second chapitre j'ai été emporté par cette histoire. Gilbert un des jeunes voisins d'Helen, raconte sa rencontre avec cette dame dans des lettres à un de ses amis. Puis c'est au tour d'Helen dans un journal de raconter sa vie, pourquoi elle vit seule dans un manoir délabré avec son jeune fils. 
On se doute de la tournure qu'ont pris les événements dans la vie d'Helen, mais ses écrits nous pénètrent par leur dureté. 

J'ai beaucoup aimé le personnage de Gilbert, pas parfait, mais c'est justement ce qui m'a plu. C'est un homme passionné et parfois un peu égoïste dans ses sentiments. Mais c'est un homme bon et juste. L'amour qu'il porte à Helen est touchant. 
Helen est aussi un personne auquel on s'attache. Son histoire est d'une telle tristesse, mais pourtant elle est forte et affronte avec courage les obstacles de la vie. Elle incarne aussi le genre de femme parfaite et pure dans ses sentiments, à la fin du roman cela m'a un peu énervé car elle est prête à tout pardonner, même le pire. Je pense que cela est dû à sa foi totale en la religion et en Dieu. D'ailleurs beaucoup de lecteurs ont reproché à ce livre la présence trop insistante de la religion. Pour ma part cela ne m'a pas dérangé car le roman a été écrit à une époque où la religion avait une place centrale dans la vie d'un individu. 

J'ai apprécié l'écriture d'Anne Bronte. Je l'ai trouvé simple mais jolie. J'ai surtout aimé les descriptions qu'elle fait du paysage qui entoure les personnages. L'histoire est assez sombre et l'ambiance assez noire mais pourtant le temps est souvent ensoleillé dans ce roman. Cela donne une sorte de contraste. Je pense aussi qu'Anne a tenté avec sa plume de nous peindre un tableau des scènes extérieures comme son personnage principal le fait avec ses pinceaux. 

"Il n'avait pas cherché à arrêter le cours de notre amour en y mettant obstacle, mais il avait passivement observé les deux fleuves de nos vies qui se perdaient dans les solitudes arides, il n'avait pas cherché à écarter les obstacles qui les divisaient et il avait secrètement espéré que tous deux se perdraient dans le sable avant de former un seul îlot."

Pour conclure, c'est un livre que j'ai dévoré et adoré, je le recommande ! Je compte lire l'autre grand roman d'Anne Bronte, Agnès Grey


Ma note : 18/20

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