Chronique 90 : Rebecca de Daphné du Maurier

1939 - Le Livre de Poche - 378 pages 

La quatrième de couverture : Dès les premières heures à Manderley, somptueuse demeure de l'ouest de l'Angleterre, le souvenir de celle qu'elle a remplacée s'impose à la jeune femme que vient d'épouser Maxim de Winter.
Rebecca, morte noyée, continue d'exercer sur tous une influence à la limite du morbide. La nouvelle madame de Winter, timide, effacée, inexpérimentée, se débat de son mieux contre l'angoisse qui l'envahit, mais la lutte contre le fantôme de Rebecca est par trop inégale.


Mon avis : Quel bonheur d'avoir enfin lu ce grand classique, un livre à l'ambiance gothique qui m'a beaucoup plu.

J'ai apprécié cette ambiance, l'histoire se déroule dans l'immense propriété de Manderley dans la campagne anglaise. La maison est entourée de bois, la mer est proche et on sent dans ce décor magnifique l'angoisse et l'inquiétude.

J'ai adoré le personnage principal, madame de Winter. Je me sentais mal pour elle. On ne connaît même pas son prénom. Toute l'histoire est centrée sur Rebecca la défunte épouse. Rebecca est partout, elle hante les lieux, les gens, la vie de Manderley. La jeune femme n'est jamais libérée de son emprise. C'est une atmosphère angoissante, on est opprimé par la présence de la parfaite Rebecca.

"Je frissonnai involontairement comme si quelqu'un eût ouvert une porte derrière moi et laissé entrer un filet d'air froid dans la pièce. J'étais assise dans le fauteuil de Rebecca. Je m'appuyais au coussin de Rebecca et le chien était venu poser sa tête sur mes genoux parce que c'était son habitude et qu'il se rappelait la main qui autrefois lui donnait du sucre..."

L'histoire d'amour entre Maxim et la jeune madame de Winter m'a émue. Je l'ai trouvé à la fois originale et touchante. Cet amour est leur bouclier entre le présent et le passé.

L'écriture de Daphné du Maurier est vraiment très belle. Au début j'ai trouvé qu'elle n'était pas très fluide et donc pas aisée à lire, mais on s'y habitue vite et on prend plaisir à la parcourir.

La fin m'a plu. Les rebondissements qui la précédent étaient surprenants, je ne les ai pas vu venir. En refermant Rebecca, j'ai eu envie de découvrir plus largement l'oeuvre de Daphné du Maurier.

Ma note : 17/20