Chronique 95 : 22/11/63 de Stephen King

 



« N’importe, le passé me semblait très proche en cet instant - mais peut-être que c’était juste l’éclat doré de la lumière du soir d’été, qui m’a toujours paru assez surnaturelle. C’était comme si 1958 était encore là, à peine dissimulé sous une mince pellicule d’années intermédiaires. Et, si je n’avais pas imaginé ce qui m’était arrivé, c’était effectivement le cas. »


Résumé : Jack est un prof d’anglais qui enseigne et vit dans une petite ville du Maine. C’est un prof cool qui s’efforce d’intéresser des collégiens atteints de flemme. Il donne aussi des cours du soir à des adultes qui souhaitent repasser un diplôme, comme Harry, le gentil concierge qui a eu une vie franchement pas jolie. Avant de rentrer chez lui, il s’arrête souvent prendre un burger à un 1 dollar chez Al. Ce dernier avoue à Jack qu’il est malade et qu’il ne peut pas continuer ce qu’il a commencé : empêcher l’assassinat de Kennedy. Al montre dans sa réserve une faille spatio-temporelle qui envoie son voyageur en septembre 1958. Si Jack est perturbé il va finir par franchir le portail.


Mon avis : Il m’a fallu une bonne semaine pour sortir de cette histoire et deux lectures de King (dont le merveilleux Billy Summers) mais je suis prête à mettre des mots sur ce livre. 


Je suis boulimique avec Stephen King, je reste des années sans en lire un et j’en enchaîne dix. Mais 22/11/63 est une lecture à part, c’est un voyage temporel mais aussi un voyage littéraire. 1000 et quelques pages où l’on traverse les Etats-Unis des années 60 pour suivre Jack ou plutôt George dans ses missions. Peut-être plus que l’intrigue, j’ai adoré suivre le quotidien de cette vie que je ne connaissais pas ou que j’avais entrevu à travers le cinéma. Parmi toutes ces scènes qui m’ont fait regretter mon époque il y a celle du premier passage de Jack dans la faille et son arrêt au café du coin où il déguste une bière sensationnelle en faisant connaissance avec le gérant. Les liens se créaient facilement et même si Jack sort tout droit du futur les gens ne sont pas craintifs, au contraire ils sont curieux (même s'ils ne savent pas pourquoi).


L’intrigue en elle-même est passionnante, surtout les questions qu’on se pose autour de cette mission et de la théorie de l’effet papillon qui est tissée tout au long : peut-on réellement changer le passé ? Il y a une réponse dans les dernières pages et elle est très bien, comme la fin d’ailleurs, juste.

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