"L'histoire, ce témoin des siècles, cette lumière de la vérité, cette vie de la mémoire, cette maîtresse de la vie." Cicéron

 Il y a deux ans, on m'a demandé d'inscrire sur une feuille ce que je voulais faire pour le restant de ma vie et quelles études j'allais suivre pour y parvenir. Quel métier, ça je n'en avais aucune idée mais pour les études, il était écrit que je ferai du droit. J'avais envie de me lancer dans cet inconnu, c'était une sorte de défis. Oui, les études de droit pour moi sont prestigieuses, et c'était une fierté que d'entrer dans cette filière. Mais je me suis rapidement rendue compte que je n'étais peut-être pas faite pour l'avenir que j'avais décidé dès la seconde. 
Quelques jours avant le bac, je n'étais pas sereine, je ne me sentais pas en paix avec moi-même, je n'étais plus sûre de vouloir m'orienter dans ce domaine. Pourtant, toutes mes années de lycée s'étaient écoulées dans cet optique comme je viens de le dire : Gabrielle irait en droit. Oui, c'était pour moi un choix de raison mais pas de cœur. Je n'avais pas pour passion la loi. Alors, j'ai composé des numéros, envoyé des mails, écrit une lettre, et j'ai changé d'orientation avant même d'avoir mis un pied à l'université ; j'ai choisi l'histoire. J'ai pris le choix du cœur, l'évidence, ma destiné depuis l'école primaire. 

L'histoire a toujours été ma matière préférée aussi loin que je m'en souvienne. Je n'ai jamais été attirée par les langues ou les maths, ça a toujours été l'histoire. Expliquer pourquoi serait difficile, je n'ai pas le souvenir d'élément déclencheur, j'ai juste toujours été intéressée et curieuse. Enfant, j'étais une élève peu attentive, je rêvassais beaucoup, ce qui m'a toujours valu d'être qualifiée comme « moyenne », mon esprit divaguait souvent, surtout quand on essayait de me faire apprendre quelque chose qui ne m'intéressait pas (c'est toujours le cas). Les cours d'histoire eux, me passionnaient. Ils me ramenaient à la maison, quand le soir ma maman choisissait un livre et me plongeait par sa lecture dans une histoire, une aventure avant de dormir.
A l' école, j'étais heureuse de découvrir ce passé qui nous appartenait avec : ses civilisations disparues, ses guerres qui nous avaient rapprochées, ses modes de vie si différents … Tout cela est passionnant non ? Pour moi ça l'était, ça l'est toujours.
Au collège puis au lycée, j'étais tout aussi intéressée et mes résultats dans cette matière le montraient. Au fond de moi enseigner cette matière qui me plaisait tant me tenter, mais je ne voyais pas cela comme un but, plutôt comme un rêve enfoui, car je me destinais à autre chose, je souhaitais que l'histoire reste une passion. Pourtant j'ai fait demi-tour au moment où je m'y attendais le moins. J'ai choisi de consacrer ma vie à ma passion. Bon ou mauvais choix ?

Il est encore trop tôt pour tirer ce genre de conclusion, mais je pense que j'ai fait le bon choix. Si je me plains souvent et qu'il m'arrive parfois de regretter, au fond de moi je sais que je ne me serais plu dans aucune autre filière, je n'aurais jamais pu prendre un autre chemin en me disant « que se serait-il passé si j'avais choisi l'histoire ? », cela me réconforte quand ça ne va pas, que je trouve mes études difficiles et que le moral n'y est plus. Et quand je lis des romans historiques (ou classiques), que je regarde des films et séries historiques, je me dis que je ne me suis pas trompée, la disciple historique est indéniablement le domaine pour lequel je suis faite. J'ai beau râler d'avoir trop de travail, de ne pas toujours être très intéressée par les programmes, l'histoire est au cœur de mon quotidien, à la fois professionnel et personnel.

Pour évoquer plus spécifiquement mes études [un article spécifique sur l'université arrive], avec un peu de recul je trouve qu'elles m'apportent beaucoup. J'ai acquis une méthode et une bonne capacité de travail. Cela me servira dans l'avenir. 
Ce que j'ai aussi acquis et qui est pour moi encore plus important : une bonne culture. J'ai toujours trouvé que j'étais un peu cultivée car je suis curieuse, je m'intéresse à pleins de choses, mais l'université et ma disciple historique, m'ont encore plus apportées sur ce point.  


Commentaires

Articles les plus consultés