Chronique 71 : L'Amour Au Temps Du Choléra de Gabriel Garcia Marquez

1985 - France Loisirs - 429 pages 


La quatrième de couverture : A la fin du XIXe siècle, dans une petite ville des Caraïbes, un jeune télégraphiste pauvre et une ravissante écolière jurent de se marier et de vivre un amour éternel. Durant trois ans, ils ne vivent que l'un pour l'autre, mais Fermina épouse Juvenal Urbino, un jeune et brillant médecin. Alors Florentino, l'amoureux trahi, se mue en séducteur impénitent et s'efforce de se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera d'aimer, en secret, cinquante années durant, jusqu'au jour où l'amour triomphera.


Mon avis : Je n'avais jamais lu Gabriel Garcia Marquez, et L'Amour Au Temps du Choléra est son livre qui me tentait le plus, bien que je ne sois pas très fan des romances. Je n'ai pas du tout été déçue. 

D'abord, j'ai voyagé, à la fois dans le temps et l'espace. On se retrouve plongé dans les Caraïbes de la fin du XIXème siècle. Il fait une chaleur insupportable, les manguiers donnent des fruits, les caïmans et les lamantins se prélassent sur les bancs de sables, les perroquets volent dans le ciel ... C'est un dépaysement total, et c'est ce que je recherchais en lisant cet auteur colombien. 

J'ai apprécié l'écriture de Gabriel Garcia Marquez, elle est douce et poétique, mais parfois elle sait être crue aussi. J'ai aimé ce mélange. 

"Ce coup d’œil fortuit fut à l'origine d'un cataclysme d'amour qui, un demi-siècle plus tard, ne s'était pas encore apaisé."

"Son demi-siècle d'enfer personnel lui réservait encore de nombreuses épreuves qu'il était prêt à affronter avec plus d'ardeur, plus de douleur et plus d'amour que toutes les précédentes, car il savait qu'elles seraient les dernières."

"Il était à peine naturel qu'il eût été pris d'un éclair de panique à l'idée que cette putain de mort allait gagner sans autre forme de procès ce qui avait été une féroce guerre d'amour."


L'histoire est prenante, un homme qui pendant un demi-siècle ne cesse d'aimer une femme qui a oublié son amour, qui a fait sa vie. Il va s'élever dans l'échelle sociale et se bâtir une fortune afin de la mériter. J'ai adoré le personnage de Fermina, je l'ai trouvé très humaine, vraisemblable. En revanche, je n'ai pas apprécié comme je l'aurai souhaité Florentino. Il m'a laissé un peu indifférente au milieu du livre. En revanche je l'ai beaucoup aimé à la fin. 

Le dernier chapitre (ils sont denses, environ soixante pages) est mon préféré. La fin est belle, bien que l'on se pose beaucoup de questions sur le sens de la vie. D'ailleurs c'est un des sujets du roman : la vie, l'amour et la mort. Ce qui en soit, rythme la vie des Hommes. 

Le seul point négatif que je trouve à cette lecture, c'est qu'elle a été un peu longue. Il y a du détail, et l'auteur raconte la vie des deux protagonistes aux mêmes époques, ce qui fait que l'on a pas l'impression d'avancer.
Malgré ce léger détail, je recommande ce livre qui vous fera passer j'en suis sûre, un bon moment. 


Ma note : 17/20

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