Chronique 65 : Brooklyn de Colm Toibin

2009 -  Editions 10 18 - 332 pages


La quatrième de couverture : Années 1950. New York, terre d'exil et terre promise, s'étend à l'horizon. Alors qu'elle quitte l'Irlande pour travailler à Brooklyn, la jeune Eilis se perd dans cette ville anonyme. Mais bientôt, un drame la rappelle à son pays natal. Déchirée entre deux mondes, entre l'enfance et l'avenir, quels choix fera-t-elle pour imposer sa voie ? 


Mon avis : On a tous dans notre bibliothèque ce genre de livre, que l'on a pas encore lu, mais nous sommes sûrs d'adorer. C'est ce que je pensais de Brooklyn et je ne suis pas déçue, au contraire, cette lecture a été pour moi un coup de cœur ! 

J'ai tout d'abord envie de parler de l'écriture que j'ai beaucoup appréciée. Il y a peu de dialogue dans Brooklyn, mais l'auteur nous raconte cette histoire en se focalisant sur ce qu'il juge essentiel. Il n'y a aucune longueur, parfois nous faisons des bonds de quelques semaines voir de quelques mois dans le temps. Cela donne un rythme soutenue à la lecture, on ne s’ennuie pas, on veut toujours en savoir plus et finalement on lit le livre en deux jours ! De plus Colm Toibin s'intéresse surtout aux sentiments des personnages, au cours de notre lecture on passe donc par toutes les émotions, quand Eilis se sent triste, seule, mal à l'aise dans ce pays qui n'est pas le sien, nous le sommes aussi. Nous imprimons les sentiments de tous les personnages. 

Un autre point que j'ai adoré, ce sont les personnages. Je me suis attachée à chacun d'eux, et tout particulièrement au personnage principal, Eilis. Cela revient à ce que j'ai dit plus tôt, leur psychologie et cette effervescence de sentiments, font que l'on est obligé de s'attacher à eux. 

Les sujets abordés par l'auteur m'ont touchés. Le thème principal est celui du mal du pays, de devoir se fondre dans le moule, de s'adapter à la culture et aux gens. Le fait qu'un étranger doit tout prouver, il doit redoubler d'efforts pour s'intégrer et montrer qu'il a le droit d'être là. Cela m'a beaucoup marqué avec les immigrés italiens qui, dans le New-York de l'époque ne sont pas appréciés. 

"Tu as le mal du pays, c'est tout. Tout le monde l'attrape. Mais ça passe, chez certains plus vite que chez d'autres. Il n'y a rien qui soit aussi dur que ça. Et le remède, c'est d'avoir quelqu'un à qui parler et plein de choses à faire. "

D'autres sujets tels que la famille, et ses devoirs en vers elle sont mentionnés. L'amour également, mais davantage dans la troisième partie du roman (divisé en quatre). Et aussi l'utopisme américain, le rêve qui est encore présent dans les années 1950. Tous ces thèmes sont intéressants et font que lorsque l'on ressort de ce roman, on est bouleversé, ému. 

Pour conclure, j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai été triste de refermer ce livre qui m'a tellement plu. Je le recommande à plus de 1000%. On s'attache aux personnages, à l'histoire, au contexte, c'est absolument génial ! Brooklyn m'a un peu fait penser au film The Immigrant de James Gray sorti en 2013 avec Marion Cotillard, un film touchant que je recommande également. D'ailleurs le livre de Colm Toibin a été adapté en film en 2015 par John Crowley, avec Saoirse Ronan dans le rôle d'Eilis. Je ne l'ai pas encore vu mais ça ne serait tarder, je compte le regarder avec ma maman, et je vous en parlerai plus tard. 



Ma note : Coup de cœur ! 

Commentaires

  1. Oh je pourrais clairement adorer ce livre. Je le note !

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    1. Ça me fait plaisir d'avoir donné envie de le lire car clairement il vaut le coup !

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