Chronique 50 : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee

1960 • Le Livre de Poche • 446 pages

La quatrième de couverture : Dans une petite ville d’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche.

Mon avis : Waouh quelle claque ! J'avais beaucoup d'appréhension à lire ce roman mais je me suis prise une claque littéraire monumentale et une sacré leçon de vie !

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé le contexte géographique et historique ! Nous sommes dans le sud des Etats-Unis, dans l'Alabama, après la Grande Dépression (1935). Nous sommes dans une Amérique profondément raciste où l'égalité entre les blancs et les hommes de couleur n'existent pas. C'était intéressant de vivre au milieu des ces gens qui n'imaginaient pas un seul instant qu'ils étaient égaux, pour eux cette "ségrégation" était naturelle. Bien sûr c'est attristant de voir cela, aujourd'hui encore ce genre de chose existe, mais on ne s'habitue jamais à la discrimination et à la violence.

Je me suis attachée au personnage principal qui narre l'histoire, Scout, elle a huit ans c'est une enfant et elle ne comprend pas la discrimination envers les hommes noirs. Elle fait les quatre-cents coups avec son grand frère Jem, elle est dans l'âge de l'insouciance mais elle goûte peu à peu aux terribles épreuves de la vie. Ces deux enfants ont un père formidable, Atticus, il est avocat et il est commis d'office pour défendre un homme noir accusé de viol sur une blanche. Il estime qu'il est de son devoir de lui venir en aide et il explique bien cela à ses enfants, il leur apprend la vie, il répond à toute leurs questions. Même s'il travaille beaucoup il est toujours là pour les écouter, les rassurer, les aimer. Jem et Scout n'ont plus que lui, leur mère est morte quand ils étaient petits et ils sont désormais très proche d'Atticus et de Calpurnia, leur cuisinière de couleur.

Bien que l'histoire soit racontée par une petite fille, l'écriture est très belle, elle est vrai. J'ai noté quelques citations qui m'ont marqué au cour de ma lecture à la fois belles et donneuses de leçons :

"Jusqu'au jour où je craignis que cela me fût enlevé, je ne m'étais jamais rendu compte que j'aimais lire. Pense-t-on que l'on aime respirer ?"

"Le courage c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter."

"La vérité est que certains Noirs mentent, certains Noirs sont immoraux, certains Noirs représentent un danger pour les femmes - noires ou blanches. Mais cette vérité s'applique au genre humain dans son ensemble, pas à une race en particulier."

"S'il y a qu'une sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres ?"

J'ai passé deux superbes journées à lire ce roman, je comprends pourquoi il est élevé aujourd'hui en classique de la littérature contemporaine américaine. J'aimerai que tout le monde lise ce livre pour comprendre ce que je n'arrive pas à exprimer, car c'est un chef d'œuvre !


Ma note : 18/20

Commentaires

  1. Ah, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ! C'est un de mes romans préférés. Il reste dans mon esprit un peu comme un compte initiatique. Les personnages sont tellement attachant en plus. Je le recommande à tout bout de champs... xDD

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  2. C'est aussi ce que je pense ! Il m'a donné envie de lire plus de littérature contemporaine américaine !

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