Chronique 33 : On regrettera plus tard d'Agnès Ledig

2016 • Albin Michel • 310 pages

La quatrième de couverture : Cela fait bientôt sept ans qu'Éric et sa petite Anna Nina sillonnent les routes de France. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ? Avec la vitalité, l'émotion et la générosité qui ont fait l'immense succès de Juste avant le bonheur et Pars avec lui, Agnès Ledig explore les chemins imprévisibles de l'existence et du cœur. Pour nous dire que le désir et la vie sont plus forts que la peur et les blessures du passé.

Mon avis : Avant de lire ce roman, je n'avais pas lu le résumé, je ne savais pas à quoi m'attendre. J'avais lu quelques avis, mais en cachant les éléments de l'intrigue. Je me suis simplement laissée tenter par la couverture, qui m'inspirait.

Le roman commence en juin (et je l'ai lu en juin coïncidence), un soir d'orage, nous nous trouvons chez une institutrice, Valentine, qui ouvre sa porte à un père en détresse avec sa fille malade dans ses bras.

Nous alternons avec d'autres chapitres, qui se passent en 1944, nous savons juste que nous sommes en France, avec une femme enceinte, Suzanne, qui est prisonnière des nazis. Ils veulent la faire parler.

Je n'en dirai pas plus sur le contexte pour ne pas dévoiler l'intrigue.

J'ai beaucoup aimé ce changement d'époque à chaque chapitre. J'avais l'impression de voyager dans le temps. Je dois dire que je ne m'attendais pas au retournement de situation à la fin du roman. Bien évidemment vous vous doutez que ces deux histoires sont liées, mais je ne voyais pas comment l'auteur aller se faire rejoindre ces deux époques. Pour moi, cela a vraiment été la surprise de ce roman.

En revanche je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal, Valentine. Je l'ai trouvé légèrement nymphomane, et indécise. Je n'ai pas non plus aimé son meilleur ami Gaël, qui pour ma part était trop préoccupé par sa petite personne, ça m'a beaucoup énervé tout au long de ma lecture. Je n'ai pas trop su quoi penser d'Éric, je l'ai trouvé un peu trop dans l'inaction certes, mais mes sentiments à l'égard de ce personnage demeurent flous.  Par contre j'ai bien aimé Anna-Nina, une petite fille très touchante, et Gustave, un personnage qu'on découvre tout au long du roman et auquel on est obligé de s'attacher.

Agnès Ledig touche à beaucoup de sujets tel que l'amour, la mort, le deuil, l'espoir, la solitude, le rapport à la société, le but de la vie, le bonheur ... des sujets très intéressants qui poussent à réfléchir.

J'ai passé un bon moment de lecture, je l'ai lu très vite, l'histoire m'a plu et j'ai aimé la fin. Ce qui m'a déplu, ce sont la personnalité de certains personnages, mais cela est personnel bien sûr, donc je recommande ce roman qui est tout de même très beau.

Ma note : 16/20 j'ai passé un bon moment de lecture