Chronique 32 : Nord-Michigan de Jim Harrison

1976 • 10/18 • 223 pages

La quatrième de couverture : Instituteur dans une bourgade rurale du Nord-Michigan, Joseph coule des jours tranquilles dans la ferme de ses parents. Entre la chasse et la pêche, il partage ses nuits avec Rosalee, l'amie d'enfance, l'éternelle fiancée. Quand survient Catherine, une de ses élèves, âgée de dix-sept ans et très affranchie, déterminée à bouleverser le cours des choses...


Mon avis : Je ne peux pas dire que je suis déçue de ce roman car je n'en attendais rien, mais je n'ai pas du tout été emballée par l'histoire.

Le personnage principal, Joseph, est spectateur de sa propre vie, il désire beaucoup de choses, mais il ne se donne aucun moyen pour y arriver. Par exemple, il a un rêve plutôt abordable : il veut voir l'océan. Jim Harrison en parle pratiquement dans tous les chapitres, mais au bout de 223 pages il ne va toujours pas voir l'océan. (je ne spoile pas car il n'y a rien à spoiler dans cette histoire). Je ne vais pas aller jusqu'à dire que j'ai détesté Joseph, mais je ne l'ai pas particulièrement apprécié. Il m'a beaucoup fait pitié. En revanche, je n'ai pas aimé Catherine, qui durant tout le roman profite de la situation. Ce personnage n'importe rien à l'histoire, c'est juste une nymphomane qui brise le couple de Joseph et Rosalee. Ce dernier personnage, je ne l'ai pas trouvé très intéressant non plus, je pense même que Rosalee est toxique pour Joseph, elle est dépressive, et n'agit à aucun moment de l'histoire.

Une phrase m'a beaucoup marqué dans ce livre, et qui pour ma part résume toute l'histoire. C'est Orin, le défunt mari de Rosalee et meilleur ami de Joseph qui dit à ce dernier : "Joseph, il faut que tu te tires de là. Tu ne vas pas vraiment te mettre à exploiter cette ferme alors qu'il y a tout un monde qui t'attend là-dehors."

J'ai apprécié l'écriture de Jim Harrison car elle est lente comme l'histoire, c'est comme si l'auteur écrivait jour après jour la vie de Joseph qui elle-même est lente. J'ai aussi aimé, les descriptions de l'écrivain, je me suis réellement crue dans la campagne de l'Etat du Michigan. C'est un bon point.

Pour finir, ce roman m'a vraiment fait peur, car à 43 ans, Joseph n'a rien fait de sa vie. Il a passé son temps à attendre, lui-même ne sait même pas ce qu'il a attendu. Je pense que c'est le désir de l'auteur de nous angoisser, afin que nous nous donnons les moyens de réaliser les buts que nous nous sommes fixés.


Ma note : 13/20, très mitigée

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